Présentant plusieurs intérêts pratiques, économiques et écologiques, le covoiturage gagne du terrain sur les autres modes de déplacement. Il se définit par la mise en commun d’un véhicule avec des tiers pour effectuer un même trajet.
Pouvant être payant ou non, ce service nécessite toutefois de se pencher sur les questions relatives aux garanties prises en charge par les assureurs en cas de sinistre.
Il est même judicieux de connaître les modalités de couverture, aussi bien pour le propriétaire de la voiture que pour les passagers. En effet, dans la pratique, le covoiturage peut souvent amener ces derniers à permuter avec le conducteur.
Les limites de l’assurance auto en cas de covoiturage
Si vous prévoyez de faire du covoiturage, il est prioritaire d’en informer votre assureur. Celui-ci pourra ainsi vous informer concernant les éventuelles exclusions relatives à votre contrat d’assurance. En particulier, il est nécessaire de vérifier qu’aucune clause n’y exclut le trajet à faire. En effet, certaines garanties peuvent par exemple n’être valables que pour relier le domicile au bureau.
D’autre part, s’il est prévu que les membres du covoiturage prennent le volant sur une partie du trajet, il est également primordial de vérifier que le contrat ne limite pas la conduite au seul propriétaire du véhicule. En effet, certaines prises en charge peuvent ne pas être accordées si une autre personne prend le volant. Dans certains cas, le contrat d’assurance peut aussi stipuler une liste de personnes pouvant conduire la voiture concernée.
Par ailleurs, même entre trajets de covoiturage et assurance automobile compatibles, les conséquences d’un éventuel sinistre sont à connaître. En particulier, même si la conduite partagée est approuvée par le contrat et que c’est un passager qui est à la cause de l’accident, le malus sera toujours attribué au signataire du contrat. Par ailleurs, celui-ci peut aussi avoir à supporter une franchise plus onéreuse.
Quelles garanties complémentaires sont nécessaires au covoiturage ?
Avant de faire du covoiturage, il est nécessaire d’en connaître les risques. Ceux-ci incluent principalement les dommages corporels et les dégradations de biens qui sont causés par les accidents, mais aussi certains passagers malintentionnés.
Si le souscripteur est totalement responsable du sinistre et qu’il cotise à une garantie dommages, l’assureur va prendre en charge toute ou partie des coûts de réparation. Ces derniers concerneront alors aussi bien la voiture du signataire que celle des tiers. Toutefois, le montant de l’éventuelle franchise dépendra généralement du tarif de la prime d’assurance. En général, il s’avère que les dépenses restant à la charge du conducteur sont plus élevées pour les couvertures les moins chères. Toutefois, il faut savoir que l’indemnisation est toujours plafonnée par la valeur de la voiture, laquelle est évaluée en fonction de son argus.
Dans le cas d’éventuels dommages corporels, il faut savoir que l’assurance prend obligatoirement en charge les passagers et les autres usagers de la route au titre de la garantie minimale de responsabilité civile. Toutefois, en ce qui concerne le signataire du contrat fautif, celui-ci ne sera pris en charge que s’il a souscrit à une garantie des dommages corporels.